Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/319

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celles mobiles, généralement suffisantes, étant plus simples et moins coûteuses, sont de beaucoup les plus employées. Les séparations mobiles, appelées bat-flancs, sont formées de quelques fortes planches solidement réunies (fig. 215) suspendues d’une

part à un anneau

fixé à la mangeoire

et d’autre part à

une chaîne où à une

corde attachée au

plafond de l’écurie ;

ces séparations peu-

vent donc, tout en

isolant les chevaux,

se déplacer dans une

certaine mesure ; il

faut les faire avec des bois qui n’éclatent pas sous l’action des coups qu’ils reçoivent car il se formerait des échardes qui blesseraient les bêtes ; certains sapins, l’aune et le grisard remplissent très bien cette condition essentielle. Parfois on forme le bat-flanc par un simple madrier ou une grosse perche ; d’autres fois on le constitue au contraire par une véritable cloison garnie de nattes de paille. Comme il arrive quelquefois que les animaux s’embarrent dans les bat-flancs, il faut absolument pouvoir décrocher facilement ceux-ci pour les dégager ; on obtient ce résultat en intercalant sur la chaîne ou la corde de suspension du bat-flanc un petit appareil appelé sauterelle. Les sauterelles, dont il existe de bons modèles, doivent permettre de faire tomber instantanément le bat-flanc, par une manœuvre simple, car c’est le plus souvent par les ruades et les embarrures que les chevaux se blessent. Un modèle très pratique, qui peut être en bois ou en métal, est représenté dans la figure 216 ; il est formé essentiellement par une sorte de grande aiguille, attachée à la partie inférieure de la corde ou de la chaîne de suspension et passant dans une boucle ou un anneau relié, par un bout de corde ou de chaîne, à l’extrémité du bat-flanc ; l’aiguille est maintenue contre la corde par un anneau qu’il suffit de soulever