l’auge, sont écartées de 2 à 3 centimètres ainsi du reste que les fils de fer du lacis, l’ensemble formant des sortes de mailles ayant sensiblement 2 centimètres en tous sens. Suivant la grosseur des tringles employées on peut les écarter un peu plus ou un peu moins et, pour augmenter la solidité des auges, on peut les diviser en compartiments ; les tringles doivent chevaucher, c’est-à-dire ne pas toutes se terminer suivant un même plan. Il faut fixer à l’armature les brides des anneaux d’attache des animaux, car il n’est plus possible ensuite de faire de scellements. Cette armature métallique est noyée dans un
mortier composé de ciment et de graviers ayant la grosseur d’un pois ; il faut environ 400 kilos de ciment par mètre cube de gravier. Lorsque ce mortier est bien pris, on le recouvre d’une chape en
mortier de ciment et de sable fin, ce
dernier entrant pour un tiers dans la composition du mortier ; cette chape, faite avec soin, donne à l’auge une surface unie, lisse et régulière. On peut, en opérant de cette façon, construire toutes sortes d’ouvrages en ciment armé, notamment des réservoirs, des bassins, des auges pour les écuries, les bergeries, les porcheries, etc. ; il suffit de faire varier la grosseur des tringles et des fils de fer employés ou, dans certains cas, leur écartement.
Pour faciliter le service ainsi que pour empêcher les animaux de se prendre réciproquement leur ration et de se blesser, on place souvent, en avant des auges, une barrière à claire-voie présentant, en face de chaque emplacement, une ouverture par laquelle les bêtes sont obligées de passer la tête pour manger. Ces dispositions sont appelées cornadis ; nous les décrirons plus en détail dans le paragraphe relatif aux vacheries pour lesquelles elles sont plus particulièrement recommandables.
Pour ne pas se blesser mutuellement, les animaux doivent être attachés, au moyen de chaînes, à deux anneaux placés à droite et à gauche de chaque emplacement, de façon à leur