Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/459

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dables, car ils ont l’inconvénient de s’oxyder lentement, surtout lorsqu’ils sont en tôle.

Les abreuvoirs du second genre, c’est-à-dire ceux permettant de baigner les animaux, sont en général du type de celui représenté par la figure 297 ; ils sont essentiellement constitués par un bassin dont le fond (rendu imperméable par une couche plus ou moins épaisse d’argile et résistant par un, pavage ou un cailloutage) présente une pente, de 8 à 10 centimètres par mètre, de manière que la profondeur augmente progressivement pour atteindre environ lm :50 à la partie la plus creuse. Ces bassins, qui sont entourés par de petits murs bas formant garde-fou afin d’empêcher les accidents, sont limités sur les côtés par des murs de soutènement, derrière lesquels on fait un corroi d’argile quand on redoute leur manque d ’étanchéité ; ces murs, soigneusement jointoyés, sont en maçonnerie hydraulique et sont quelquefois revêtus d’un enduit étanche en mortier de ciment des anneaux, scellés dans les garde-fous permettent d’y attacher les animaux devant prendre des bains prolongés. Quand on le peutilest recommandable de disposer, le long de ces garde-fous, des auges pour abreuver le bétail ; l’eau de ces auges, dont le trop-plein se déverse alors dans l’abreuvoir, reste constamment très propre, tandis que celle de ce dernier est toujours plus ou moins souillée par les animaux en raison des bains qu’ils y prennent. Les dimensions à donner aux abreuvoirs dépendent de leur fréquentation et de la somme disponible pour leur construction. Il est indispensable qu’ils soient pourvus d’une bonde de fond, permettant de les vider sans difficulté lors des curages périodiques qu’ils nécessitent, et qu’ils ne présentent qu’une faible pente, le pavage du fond devenant facilement glissant ;