résister à la grêle ainsi qu’à la pression exercée en hiver par le vent et la neige ; on a été amené à adopter le verre double le verre demi-double et le verre jardinier, car ils répondent aux deux conditions précédentes et ne sont pas trop dispendieux ; des verres plus épais seraient plus résistants et conserveraient mieux la chaleur, mais ils seraient lourds et d’un prix trop élevé ; on n’emploie que rarement le verre cathédrale et le verre strié. Les verres sont placés dans les feuillures des petits bois et sont maintenus de place en place par quelques pointes de vitrier, quand ces derniers sont en bois, ou par de petits coins en fer quand ils sont métalliques ; ils sont ensuite soigneusement mastiqués. Les barres du vitrage sont généralement dans le sens de la pente et les vitres se recouvrent les unes les autres de quelques centimètres ; pour réduire le plus possible les joints qu’elles forment ainsi et avoir une surface jointive et continue, on a intérêt à employer des feuilles aussi longues que possible, bien que les plus courantes aient environ om,70 de longueur et 0m,40 de largeur.
On a imaginé différentes dispositions ayant pour objet de faciliter la pose des vitres, ainsi que leur remplacement, par la suppression du masticage. La maison Bellard construit notamment un système dans lequel les petits bois, disposés ordinairement suivant la pente, sont remplacés par des coulisses spéciales placées horizontalement ; les feuilles de verres, qui sont simplement posées dans ces coulisses sans aucun mastic, sont faciles à mettre en place et à remplacer. Nous dirons enfin qu’on construit également des serres à double vitrage.
L’eau de pluie qui tombe sur le vitrage est recueillie dans des gouttières et conduite dans un bassin intérieur où elle sert aux arrosages et où elle entretient une humidité permanente très favorable à la végétation. A l’intérieur il se produit toujours sur les vitres une certaine condensation, variable avec les saisons ; l’eau ruisselle à leur surface et coule jusqu’aux murs de soubassement,où il faut la recueillir, car autrement elle s’infiltrerait dans la maçonnerie et nuirait beaucoup à sa conservation. Cette eau de condensation est également reçue dans de -petites gouttières en zinc ou en ciment et est