Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

moyen d’un grand coffre sans fond en bois, muni de poignées ; on place le coffre sur l’aire à faire le mortier et on le remplit complètement de sable, puis on l’enlève, le sable forme alors un tas de volume égal à celui du coffre. Pour les grands travaux, le mélange du sable et de la chaux s’obtient plus économiquement avec des machines mues par un manège ou un moteur quelconque. Ces machines sont analogues à certaines bétonnières, ou encore aux appareils employés pour le malaxage des terres à briques ; ce sont, en principe, de grands cylindres verticaux en tôle dans lesquels tourne un arbre muni de palettes ; l’arbre est commandé par l’intermédiaire d’un axe horizontal et de deux roues d’angle, au moyen d’une courroie qui passe sur une poulie clavetée sur l’axe horizontal, à côté de laquelle se trouve souvent une poulie folle, qui permet d’arrêter la machine sans arrêter le moteur ; ce mode de commande permet d’amener facilement le sable et la chaux et d’emporter le mortier. Dans les machines à manège (fig. 22), l’arbre est commandé directement par la flèche du manège et les animaux tournent autour de la machine dont ils gênent dans une certaine mesure le service. L’eau arrive d’une manière continue à la partie supérieure de l’appareil au moyen d’une canalisation dont le débit est réglé par un robinet ; la chaux et le sable sont jetés régulièrement et en proportions déterminées, tandis que le mortier s’écoule à la partie inférieure par un orifice dont on règle l’ouverture à l’aide d’une trappe, de façon que le mortier séjourne dans le cylindre le temps nécessaire pour que le mélange soit bien