Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/77

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planche on indique l’axe du mur, puis, à droite et à gauche, on porte sa demi-épaisseur, ce qui donne les alignements de ses deux faces

latérales ; ces

points sont mar-

qués par des

entailles a et a’,

dans lesquelles

passeront plus

tard des cor-

deaux qui per-

mettront de tra-

cer sur le sol, à

labêche ou àla

pioche, l’empla-

cement du mur. L’écartement des cordeaux correspond à l’épaisseur des fondations du mur et donne la largeur du fond de la fouille. Comme les pieux extrêmes resteront pendant toute la durée des travaux, il sera toujours facile de s’assurer des alignements dans le cas où les cordeaux viens draient à être enlevés ou simplement dérangés. Dans les travaux importants, la traverse P est remplacée par un solide madrier scellé dans le sol, afin qu’il ne puisse pas être déplacé. Si le tracé comporte deux murs d’équerre, le second s’indique comme nous venons de le voir pour le premier, mais en prenant quelques précautions afin que les deux murs soient bien rigoureusement perpendiculaires. Les maçons se servent, pour les constructions peu importantes, d’une simple équerre en bois composée de deux branches ayant environ un mètre ; cet instrument ne donne pas une grande exactitude et ne doit être adopté que pour le tracé de murs de faible longueur, pour lesquels une légère erreur n’a pas une grande importance. On peut remplacer cet instrument par un procédé beaucoup plus exact, qui est employé par les charpentiers dans le tracé des charpentes : il consiste à construire sur le sol un triangle rectangle dont les deux côtés de l’angle droit ont respectivement 3 mètres et 4 mètres et l’hypoténuse 5 mètres, nombres qui satisfont au théorème