Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/78

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relatif au carré de rhypoténuse(32+4a=52) ; on se sert aussi des nombres 6, 8 et 10 qui donnent encore une plus grande précision puisque les erreurs qui pourraient être commises, portant sur des longueurs plus grandes, seraient plus faibles. Ces tracés se font pas tâtonnement, en employant mai mètre ou mieux une chaîne d’arpenteur ou un ruban ; donnent les angles droits avec exactitude. On peut enfin employer l’équerre d’arpenteur. La figure 32 représente l’ensemble des opérations que nous venons de décrire en détail. Lorsque le tracé est terminé, on procède à l’ouverture des tranchées comme nous l’avons indiqué plus haut. On doit creuser ces dernières jusqu’à ce qu’on trouve un sol ayant une consistance suffisante pour résister à la charge qu’il aura à soutenir, charge qui est représentée par le poids de la construction augmenté de celui des produits ou instruments qu’elle est destinée à renfermer ; pour les constructions rurales, on admet très souvent qu’une résistance de 10 kilogrammes par centimètre carré est suffisante. On peut du reste vérifier expérimentalement la résistance d’un sol, en plaçant au fond de la fouille un solide de surface connue, une brique par exemple, qu’on charge à raison de 10 kilogrammes par centimètre carré, si on n’a pas d’indications spéciales sur la construction, ou d’un poids moindre si on connaît la charge à laquelle le sol aura à résister ; la tranchée étant alors recouverte d’un abri, afin d’éviter son envahissement par les eaux de pluie, on étudie, pendant quelque temps, comment la terre se comporte.

Pour donner plus de stabilité à la construction et pour réduire la pression par unité de surface sur le sol (on n’a jamais intérêt à se rapprocher de la charge limite, car alors il pourrait se produire des tassements), on donne toujours aux murs une plus grande section à la base ; cette disposition est en outre avantageuse, car la partie inférieure des murs est exposée à de nombreuses causes de détérioration dont les principales sont les heurts et l’humidité. Il faut seulement avoir soin que l’augmentation de section se fasse progressivement, de manière que les fondations ne viennent pas à se disloquer, comme le montre la figure 33. Presque toujours