neur aujourd’hui dans les mêmes salons. Et la maîtresse de maison explique d’un air délicat : « N’est-ce pas ? c’est d’une beauté rare ; c’est beau comme le classique. Je vous dirai que j’ai toujours aimé cela, même au temps où cela m’obligeait à rompre des lances. » Et il serait peut-être injuste et un peu trop facile de dire que ces dames se contredisent ainsi parce que la peinture de Jacques Blanche est maintenant à la mode, mais qu’elles ne l’aiment pas davantage. Il est probable, au contraire, qu’elles l’aiment, puisque pour une œuvre d’art, être enfin mise à la mode, signifie qu’une telle évolution de l’optique et du goût s’est accomplie pendant une période plus ou moins longue, que les femmes de ce genre peuvent enfin aimer cette œuvre.
Le dimanche, Jacques Blanche se reposait, recevait des amis et « causait » quelques-unes des pages qui, écrites plus tard, sont réunies dans le volume pour lequel il m’a fait le grand honneur de me demander cette préface. Ces anciennes « causeries du dimanche », j’ai souvent dit à des