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Page:Jacques Emile Blanche - Propos de peintre t. 1.pdf/34

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braves gens de venir chez lui à la sortie de l’office divin, tout ankylosés dans leurs vêtements dominicaux ». Si on faisait encore de ces devoirs ridicules qui ne sont plus en honneur que dans certaines écoles de jeunes filles et où Plaute écrit « des enfers » à un dramaturge contemporain pour lui dire ce qu’il pense de sa nouvelle pièce, on pourrait « supposer » une lettre de Fantin, reconnaissant que Blanche, quand il parle de lui éveille souvent un sourire sur les lèvres du lecteur, mais ce même sourire plein de vénération qu’on a devant le portrait de Chardin par lui-même et où il apparaît coiffé d’un abat-jour. Surtout l’élève serait invité à faire ressortir que Fantin remercie Blanche d’avoir prolongé pour lui, ce qui doit paraître le plus précieux aux morts, la vie. D’ailleurs Blanche l’a dit : « Le jugement porté par des critiques ou par des amis me semble juste en peu d’occasions, plutôt exagéré en bien qu’en mal. Juger est un besoin impérieux de mon esprit, les liens les plus tendres de l’affection ne m’ont jamais fait changer en cela. Il faut dire ce qu’on pense. Telle est ma conception