Aller au contenu

Page:Jacques Gaffarel - Curiositez inoüyes, 1629.djvu/271

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

remarquoit comme une petite nuë obscure, qui se divisant en plusieurs parties, venoit en fin à representer une rose si belle, si fraiche, & si parfaite, qu’on l’eust jugée estre palpable & odorante comme celle qui vient du rosier. Ce sçavant homme dit qu’il avoit souvent tasché de faire le mesme, & n’ayant sceu par industrie, le hazard en fin luy fit voir ce prodige : car comme il s’amusoit avec M de Luynes, dit de Formentieres, Conseiller au Parlement, à voir la curiosité de plusieurs experiences, ayant tiré le sel de certaines orties bruslées, & mis la lescive au serein en hyuer, le matin il la trouva gelée, mais avec ceste merveille que les especes des orties, leur forme & leur figure estoient si naïvement & si