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SIFROID.
Et ma femme Geneviève !… Qu’as-tu fait de ma femme répudiée.
LA BOHÉMIENNE.
Muet, approche et réponds.
TOUS.
Ah ! ah !
GOLO.
Oui, réponds. (À part.) Comme j’ai bien fait de prendre un confident sourd et muet !
ALMANZOR.
Golo ! l’infâme m’a ordonné de les occire tous !
TOUS.
Grands dieux !… (Stupéfaction de Golo.)
GOLO, à la Bohémienne.
Mais qui donc es-tu ?
LA BOHÉMIENNE, se désespérant,
- Je suis une femme
- Qui sais le passé,
- Qui lis dans toute âme,
- Dans tout cœur glacé ;
- Toi, Golo l’infâme,
- Dont j’ai le malheur
- D’être encor la femme,
- Sois maudit !… horreur !…
- Toi, Sifroid, regarde :
(La foule s’écarte et laisse voir, au fond, Geneviève, le diadème sur le front, et le pied sur le trône,)
- Ton épouse est là !
- Ton palais, ta garde,
- Ton trône, les voilà !
- Pour toi plus de trêve,
- Vil usurpateur,
- Laisse à Geneviève,
- Sa gloire et son honneur !
CHŒUR.
- Chantons, pour Geneviève,
- Nos chants les plus joyeux,
- De son triomphe enfin se lève,
- Le jour trois fois heureux !
(Isoline va prendre Geneviève par la main et la présente à toute la cour, comme la nouvelle souveraine. Le rideau baisse.)
FIN
N. B. Pour la partition d’orchestre et tous renseignements de mise, en scène, s’adresser à M. Morand, chef du bureau de copie des Bouffes-Parisiens.
PARIS. – TYP, MORRIs ET COMP., RUE AMELOT, 64.