Page:Jaloux - Le reste est silence, 1910.djvu/257

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ment et du sentiment qui l’avait guidé. Il en eut honte, et, avec effort, d’une voix rauque, il dit cette phrase qui, jusqu’alors, n’était jamais sortie de sa bouche :

— … Excusez-moi, May…

Puis il s’en fut à grands pas.



Quelques jours après cette scène, lord Herbert Cornwallis, après plusieurs heures passées dans celui de ses salons, à qui son dallage et un revêtement de marbre blanc et noir donnaient une apparence de tombeau, ne retrouva pas May dans la chambre où elle se tenait d’ordinaire quand elle était seule. L’habitude de sa compagnie était maintenant si enracinée en lui, et elle lui manquait tellement quand il ne la retrouvait pas de suite, qu’il se mit aussitôt à la chercher dans tout le château. Mais de toutes les pièces, où elle avait coutume de travailler ou de se promener, May était absente. Pris d’une inquiétude sourde et aussi d’un vague soupçon, après avoir exploré tous les étages,