Page:James - Le Tour d’écrou (trad. Le Corbeiller), 1968.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Je me levai d’un bond et je crois lui avoir alors montré une plus sincère figure que jamais :

« Vous me voyez l’invitant à me faire une visite ? »

Non, les yeux dans les yeux, évidemment, elle ne me voyait pas. Et même, au lieu de cela — comme une femme qui sait lire dans une autre femme — elle vit ce que je voyais moi-même : sa dérision, son divertissement, son mépris pour mon manque de résignation à la solitude, et la belle histoire présentée de façon à attirer son attention sur mes attraits négligés. Elle ne savait pas — ni personne au monde — combien j’avais été fière de le servir et d’observer fidèlement notre contrat, mais néanmoins, elle estima à sa juste mesure, je crois, l’avertissement que je lui donnai : « Si jamais vous perdiez la tête au point d’avoir recours à lui en ma faveur… »

Elle fut réellement effrayée !

« Alors, mademoiselle… ?

— Je vous quitterais sur l’heure, lui, et vous. »