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APPENDICE




Nouveaux détails sur le Congrès de Genève de 1866.


Grâce à l’obligeance de M. Camille Huysmans, à Bruxelles, j’ai pu obtenir communication, au moment où les dernières pages de ce volume allaient être mises sous presse, de quelques parties d’un compte-rendu du premier Congrès de l’Internationale à Genève (3-8 septembre 1866), qui fut inséré par les soins du Conseil général dans le Courrier international, journal publié à Londres en français par le citoyen Collet[1]. Ce compte-rendu donne une liste des délégués ; il contient aussi le texte du rapport du Conseil général sur les questions formant l’ordre du jour du Congrès, rapport qui fut lu en français par Eugène Dupont dans la séance du mardi matin (4 septembre), et en allemand par Eccarius dans la séance du mardi après midi.

On sait déjà, par les indications de la brochure Card, que le Congrès se composait de délégués de l’Internationale, et d’un certain nombre de délégués de sociétés ouvrières adhérentes, qui, tout en se faisant représenter au Congrès, « n’en continuaient pas moins d’exister sur les bases qui leur sont propres » (article 10 des statuts provisoires). Le chiffre total de ces deux catégories de délégués était de soixante : sur ce chiffre, la brochure genevoise et le compte-rendu du Courrier international sont d’accord ; mais, tandis que la brochure Card divise ce total en quarante-cinq délégués de l’Internationale et quinze délégués de « sociétés ouvrières », le compte-rendu du Courrier international compte quarante-six délégués de l’Internationale et quatorze délégués de onze « sociétés adhérentes »[2]. On va voir, par la liste nominative complète des

  1. Voir t. Ier, p. 7, note 2. — Les parties de ce compte-rendu qui m’ont été communiquées — les seules que M. Camille Huysmans ait en sa possession — sont celles que contiennent les numéros des 9, 10, 23 et 30 mars 1867, allant jusqu’à la séance du 6 septembre après midi, et les numéros des 20 et 27 avril 1867, donnant la fin de la séance du 8 septembre après midi, et, en appendice, le règlement de l’Association. Il manque : la fin de la séance du 6 septembre après midi, les deux séances du 7 septembre, la séance du 8 septembre au matin, et le commencement de la séance du 8 septembre après midi. On trouve, en outre, dans le numéro du 22 juin 1867 la lettre — qui m’a été également communiquée — adressée de Milan au Congrès, à la date du 2 septembre, par Gaspard Stampa, membre du Conseil central des Sociétés ouvrières d’Italie, lettre lue dans la séance du mercredi après midi 5 septembre (et que la brochure Card désigne comme une lettre du « Comité central des Sociétés ouvrières de la Lombardie »).
  2. Cette différence vient de ce que Card comptait seulement « cinq délégués du Conseil central et de la section française de Londres », tandis qu’il fallait compter cinq délégués du Conseil général et un délégué de la Section française de Londres (Dupont, membre aussi du Conseil général), soit, ensemble, six délégués. Ne trouvant, par suite, que quarante-cinq délégués de l’Internationale, Card a dû, pour conserver le chiffre total de soixante, qui est exact, supposer à tort qu’il y avait quinze délégués de sociétés ouvrières adhérentes, tandis qu’il n’y en avait que quatorze. Voici le texte de la brochure Card : « Le nombre total des délégués était de 60 : 45 délégués représentant 25 sections de l’Association internationale, savoir : 5 du Conseil central et de la section française de Londres, 17 représentant 4 sections françaises, 3 représentant 4 sections allemandes, 20 représentant 15 sections de la Suisse ; et 15 délégués de 13 sociétés ouvrières : 2 représentant 2 sociétés ouvrières de Londres, 13 représentant 11 sociétés ouvrières de Genève et de la Suisse ». Pour trouver 25 sections de l’Internationale représentées, il faut compter le Conseil général de Londres comme une section. Quant à ce qui concerne les « deux sociétés ouvrières de Londres » (il n’y en avait en réalité qu’une seule), voir plus loin la note 1 de la p. 328.