Il faut croire à Dieu. Et, certes, Pomme d’Anis y croit. Si ce n’est lui, qui la console ? Qui lui donne la force de ne pas s’aigrir ? Qui la fit sangloter de reconnaissance envers la vie, le jour qu’elle communia, sans pouvoir s’agenouiller, hélas ! autant qu’elle eût voulu, à côté des lys inflexibles, en face de l’autel incandescent ?
… D’ailleurs ses parents donnèrent toujours le bon exemple, plusieurs même entrèrent en religion : Madeleine des Arbailles, sœur des Réparatrices à Pau, où elle mourut un vendredi-Saint, à trois heures après midi. Pomme d’Anis évoque cette cousine, qu’elle ne vit que peu de fois, agenouillée sur la triste et froide lueur bleue qui tombait des verrières aux dalles de la chapelle, et semblable, dans le déploiement de sa traîne, à un paon du Paradis… Puis c’était frère Sébastien qu’elle re-