Page:Jammes - Le Deuil des primevères, 1920.djvu/74

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Tu y mettras aussi des brujères d’un rouge vif
cueillies sur l’ocre de quelque coteau aride.
Tu les y cueilleras à l’heure de midi,
quand le bourdonnement des guêpes s’entend seul.
J’aime ces fleurs que les écolières effeuillent.
Tu y mettras aussi une fleur que Mamore
cueillit dans la saison triste de notre amour.
Tu y mettras aussi, ma chère amie, des roses
qui te rappelleroat mon enfance morose.


25 janvier 1899.