qu’un de vos amis envoie à notre docteur pour faire une cure d’air.
Vous voudrez, mon cher Hector, me faire tenir le compte de tout ce que je vous dois et de tout ce que je pourrai vous devoir.
Je vous prie d’accepter les quelques colis que je fais charger à votre intention à bord du Val-d’Or qui emportera cette lettre. Je fais adresser le tout en douane de Bordeaux. Il se trouve, parmi ces colis, une partie du trousseau de Laura, du linge dont vous trouverez le détail ci-inclus, des robes, etc., et une guitare d’une grande valeur dont elle joue parfaitement.
Le rhum qui est à votre adresse doit être transvasé goutte à goutte dans une deuxième barrique. Vous en perdrez ainsi beaucoup, mais ce qui en restera sera délicieux.
Je ne sais assez vous remercier, mon cher Hector, de votre bonté fraternelle.
L’Artibonite, près la Pointe-à-Pitre,
ce 7 décembre 1805.