Page:Jammes - Le Roman du lièvre, 1922.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
18
LE ROMAN DU LIÈVRE

légères et creuses. On eût dit la voix de l’âme des brouillards.

L’argile touchée par elles sanglotait comme une adolescente longtemps inquiétée par un vent du sud et, là où elle était plus altérée et plus sèche on entendait le bruit continuel de l’imbibition, l’aspiration de ses lèvres ardentes qui cédaient à l’orage mûr.