Page:Jammes - Le Roman du lièvre, 1922.djvu/265

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Et l’ange dit au poète :

— J’ai voulu t’enseigner ton chemin. Voici où tu dormiras, non loin des eaux. Elles t’apporteront, tous les jours, l’image de tes souvenirs : l’azur du martin-pêcheur semblable aux yeux de ta mère ; le duvet de la tourterelle pareil à sa douceur ; l’écho des feuillages pareil à la voix grave et calme de ton père ; le reflet de la route, blanche comme ta première communion ; la forme souple comme un peuplier de celle que tu aimas.

Enfin, les eaux t’apporteront la grande Nuit lumineuse.