Page:Jan - Catalogue des tableaux, dessins, bas-reliefs et statues exposés dans les galeries du musée de la ville de Rennes, 1876.djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
5
NOTICE HISTORIQUE.

sée à Paris pour couvrir la dépense, et en l’an XI (1803) seulement, la Ville put entrer en jouissance du don qui lui avait été fait deux ans auparavant.

La collection, malgré l’impulsion donnée par l’arrêté des Consuls, ne progressa guère et occupa les salles de l’Evêché jusqu’en 1814. À cette époque, le comte de Ferrières, commissaire extraordinaire en Bretagne, demanda qu’elle fût transférée dans un autre local, indiquant comme propre à cet effet quelques salles du Présidial. La Ville parlementa, elle savait que cette collection importante ne pourrait trouver place dans ce local étroit et humide ; elle triompha donc par la force d’inertie de cette exigence du comte de Ferrières. Mais, en 1815, la volonté du maréchal Soult se fit obéir sans réplique.

Le Musée évacua le palais épiscopal, les toiles furent déposées, sans ordre aucun, dans les salles basses du Présidial et y demeurèrent jusqu’en 1819 ; à cette date, ce qui en restait fut transporté dans la chapelle des Jésuites au Collège, lieu très-malsain pour une semblable collection.

On peut dire que le Musée de peinture de Rennes n’a été organisé et n’a pris réellement un peu d’éclat qu’à partir de 1859, date de son installation au Palais-Universitaire, sous la direction de M. J. Aussant. Depuis lors, le Gouvernement, reconnaissant l’intérêt qu’il y aurait à fonder un centre artistique en Bretagne, encou-