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Page:Jan - Dans la bruyère, 1891.djvu/119

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LES ALRÉENNES


Pour que leur petit cœur de leurs lèvres s’envole,
Comme un gai papillon grisé par le printemps,
Îl faut un gars solide ayant pour auréole
La verdeur de ses dix-huit ans ;

Qui porte crânement, au pardon du village,
Une ceinture rouge avec un béret bleu,
Et revienne déjà de quelque long voyage,
Bronzé par le soleil de feu.


Je n’oublierai jamais les belles de l’Alrée !
Et pour rester longtemps et doucement étreint
Entre ces beaux bras blancs, sur cette chair nacrée,
Je voudrais me faire marin !