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Page:Janet - Le cerveau et la pensee, 1867.djvu/29

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tion du public, qu’un naturaliste autorisé voulût bien en faire une appréciation impartiale[1].

N’oublions pas toute une classe d’ouvrages qui doivent être encore lus et étudiés par ceux qu’attire le grand problème des rapports du cerveau et de la pensée. Ce sont les ouvrages relatifs à la folie. Il serait trop long de les énumérer tous. Outre les grands et classiques traités de Pinel, d’Esquirol, de Georget, je signalerai surtout, parmi les publications qui touchent de plus près à la psychologie, le Traitement moral de la folie, par M. Leuret, ouvrage très-contesté par les praticiens, mais qui indique un esprit vigoureux, décidé, plein d’originalité et de nerf ; les Hallucinations, par M. Brierre de Boismont, mine inépuisable de faits curieux, œuvre d’une psychologie ingénieuse, mais qui laisse quelquefois désirer une critique historique

  1. Depuis la publication de ces lignes, je dois signaler deux ouvrages importants à consulter sur la question qui nous occupe. C’est d’abord la Physiologie du système nerveux du docteur Vulpian (leçons faites au Muséum et rédigées par M. Ernest Brémond), ouvrage d’une ordonnance excellente, d’une exposition lumineuse et forte, rempli de faits bien choisis dont quelques-uns sont nouveaux, et sont les découvertes de l’auteur ; en second lieu, un livre du docteur Luys, intitulé Recherches sur le système cérébro-spinal et qui est un des traités les plus approfondis qui aient été faits sur la matière.