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Page:Janin - Critique dramatique (1877) - Tome 2.djvu/309

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écrivant beaucoup, ni poètes, ni philosophes, ni grammairiens, les Romains avaient un terme de mépris, pour expliquer cette profession compromettante ; ils appelaient le demi-savant, non défini, litterator ! Juvénal les appelle de petits Grecs ! Ainsi, d’un mot, ces esprits non classés étaient séparés comme par un mur d’airain de cette divine famille des arts de l’esprit, qui appartiennent à une parenté commune et nécessaire, à savoir l’utilité et le secours que nos semblables peuvent retirer de nos études et de nos ouvrages : Etenim omnes artes qnœ ad humanitatem pertinent habent quoddam commune vinculum, et quasi cognatione quadam inter se cwitineniur ! C’est le plus parfait de tous les hommes de lettres romains, Cicéron lui-même, qui parle ainsi !

Pour en revenir au point de départ de cette mercuriale, à cet affreux Lacenaire, il s’était mis, au sortir du collège, à écrire des tragédies et des chansons. Monsieur tournait le couplet à faire tourner toutes les têtes de ces dames ; il rêvait les honneurs du théâtre et la popularité de la chose écrite !... Eh bien ! il a laissé deux volumes intitulés : Œuvres de Lacenaire ! Il a laissé une tragédie grecque, et Mmc Lafarge, à l’exemple de son confrère, a écrit ses Mémoires ! On a publié, de