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DE SADE.

placé dans la même église, Crillon, qui n’était pas à la bataille d’Arques, mais qui était dans son tombeau, tout entier, quand les révolutionnaires osèrent porter la main sur lui.

Telle est la source limpide et pure, tel est le filet d’eau transparente choisi tout exprès dans les ondes fraîches et poétiques de la fontaine de Vaucluse, qui a donné naissance à ce fétide marais qu’on appelle le marquis de Sade. Comment la fontaine sacrée a produit tant de fange, comment elle a pu déposer ce limon impur sur ses bords, comment le mélodieux et chaste retentissement des sonnets de Pétrarque a eu pour dernier écho tant de livres infâmes dont le nom seul est une honte, Dieu le sait ; mais Laure ne le sait pas sans doute. Ô mon Dieu ! que dirait-elle si elle savait de quelles œuvres elle est l’aïeule et à quelle infâme créature elle a donné le jour ! Et Pétrarque, que dirait-il ?

Ici je suis forcé encore de faire la biographie de plusieurs honnêtes gens, ascendants