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ET LA SŒUR GRISE.

et de monter par la pente d’eau à l’allée supérieure, et, au bout de cette allée, d’en prendre une autre plus élevée ; et toujours ainsi, comme on ferait pour monter le grand escalier de Versailles. — Ceci est la manière vulgaire mais pour arriver à cette fameuse lanterne, d’où la vue embrasse tout Paris, sans rencontrer un homme, il est une autre route admirable et difficile, que vous avez tous prise dans votre jeunesse en poussant d’admirables cris de joie : ce beau chemin de la jeunesse consiste à aller tout droit devant soi par des sentiers non frayés. Tout au bas de la montagne vous levez la tête, et, tout en regardant un certain point du ciel, une fugitive étoile, votre étoile de dix-huit ans, vous vous dites à vous-même : — J’irai là ! Et comme vous le dites vous le faites : vous allez par les ronces, par les ravins, par les gazons, par les sables, vous grimpez toujours ; quelquefois un rocher se présente, vous gravissez le rocher ; quelquefois c’est un gros arbre, vous escaladez le gros arbre ; c’est là