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LA SŒUR ROSE

volution française les événements étaient plus forts que moi-même : je fus obligé de me mettre à l’écart pour ne pas être emporté, moi aussi, dans cet horrible tourbillon, avec le trône et l’autel, et afin qu’après la tempête quelque chose de surhumain restât dans cette France de François Ier et de Louis XV que j’ai toujours aimée. Comme il ne m’était pas donné, à moi qui ne suis que le diable après tout, de finir la révolution française, pas plus qu’il ne m’avait été donné de la commencer, car c’était une œuvre au-dessus des forces d’une puissance misérable comme est la mienne, j’avisai dans ce petit coin de Paris cette femme, cette Louise, belle, honnête, estimée, aimée, heureuse, et je me dis en moi-même : — Laissons de plus puissantes intelligences bouleverser la France, cette femme me suffira !

Puis le diable ajouta :

— Regardez plutôt : ne voyez-vous pas no-