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ALBERT DURER.

Belin, maître du Titien) de m’accorder beaucoup d’éloges dans une nombreuse compagnie de gentilshommes ; bien plus, il a voulu avoir quelque chose de moi, et il est venu me voir lui-même, et me demander un dessin lui-même, ajoutant qu’il était jaloux de le bien payer. C’est un homme aimé, respecté, admiré de tous ; on ne s’entretient que de sa bonté, de son génie ; quoique bien vieux, c’est encore un maître qui a peu d’égaux.

Venise, à neuf heures du soir, le samedi après la Chandeleur, l’an 1506.

De Venise Albert poussa jusqu’à Bologne, « pour étudier la perspective, dit-il ; et de Bologne je reviendrai à Venise en huit ou dix jours ; puis, de Venise, il faudra bien revenir chez moi et dire adieu à ce soleil !

« Et à cette bonne terre adieu aussi !… Ici je suis un seigneur, un parasite chez moi ! »

Les peintres de Bologne accueillirent Al-