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ALBERT DURER.

que cette fois il était accompagné de sa femme ; et puis la Hollande, dans ce temps-là comme aujourd’hui ce n’était pas l’Italie. Si l’on y rencontrait moins de fripons et de menteurs, il y avait aussi beaucoup moins de seigneurs élégants, spirituels et généreux. Toutefois, là encore il fut reçu avec les égards du caractère hollandais. Au reste, voici comment il raconte son voyage dans les Pays-Bas :

« Moi, le pauvre Albert Durer, je suis parti de Nuremberg, à mes frais et dépens, pour me rendre dans les Pays-Bas avec ma femme. Nous avons passé la nuit dans un village de Bavière, où nous avons dépensé trois pièces d’argent (drey-balzen) moins six deniers.

« De là nous allâmes à Anvers, où nous descendîmes à l’auberge de Job PIankfetd et, le soir même de notre arrivée, le digne Ailozen Bernard Stechen nous invita à souper. Le souper était, ma foi, très-bon. Ma femme n’y vint pas.