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ALBERT DURER.

« Je comptai au voiturier trois florins d’or.

« Le dimanche suivant était le jour de Saint Osputhe. La corporation des peintres m’invita à un grand gala avec ma femme et ma fille : vaisselle d’argent, service en cristal, chère excellente, rien n’y manquait. Toutes leurs femmes étaient vêtues en habits de fête ; et, lorsqu’on me conduisit à ma place, le peuple se pressait des deux côtés de la table comme pour voir M. Célébrité, Il y avait bien des gens de qualité, des princes et des ducs, qui me reçurent avec la meilleure grâce, m’offrirent leurs services et leur protection pour tout ce qui pourrait m’être utile. Comme j’étais assis, le majordome de MM. d’Antorff s’avança vers moi accompagné de deux valets, et m’offrit, de la part de MM. d’Antorff, quatre pintes de vin que ces nobles personnages me priaient de boire tout de suite, et d’accepter comme un signe de haute considération. Je me soumis à cette loyale invitation, et je protestai