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ALBERT DURER.

vre. Toutefois, après quelques refus, mon père céda, et le jour de Saint-André, en 1486, il me plaça dans l’atelier de Michel Wolfmut. Chez maître Michel Dieu m’accorda une grande application, et je fis de grands progrès, au dire de mon maître, et malgré les grands chagrins que me causèrent mes camarades. Quand mon apprentissage fut fini mon père m’envoya à l’étranger, dans ce chaud pays bleu de ciel, l’Italie. »

C’est ainsi qu’Albert Durer raconte sa vie et celle de sa famille depuis la mort de son père jusqu’à la mort de sa mère, qu’il a soignée fidèlement et avec toutes sortes de respects. La pauvre femme mourut après une longue et douloureuse maladie, en bénissant son fils.

Mais ce qu’Albert Durer ne dit pas, c’est le grand et l’ample génie qu’il déploya tout d’abord, c’est le succès qui lui vint, à lui jeune homme ; ce qu’il n’a pas dit, c’est que chez