nèbre de son mari. Je n’ai pas laissé passer un jour de ma vie sans visiter mon cousin Jules Martial : « Oh ! lui disais-je souvent, cher Martial, que ne puis-je jouir en paix du reste de mes jours, disposer à mon gré de mes loisirs, et me servir de la vie en homme sage et libre ! Nous irions vivre, toi et moi, loin des antichambres, loin des grands, loin des procès, mais non pas loin de Rome. Les promenades, la conversation, la lecture, le Champ-de-Mars, le Portique, les eaux limpides, les thermes, voilà les lieux, les travaux qui nous plairaient ! Mais hélas ! qui peut vivre pour soi et pour ses amis ? Nos beaux jours s’enfuient, inutilement prodigués ; jours perdus, et que cependant le Temps nous compte. »
J’ai bien aimé aussi une jeune femme, Julia, créature plus douce que le dernier chant du cygne, plus tendre que les agneaux du Galèse, plus blanche que les perles de la mer Erythrée. Les femmes qui habitent les