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Page:Janin - Les catacombes, tome 4.djvu/73

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le livre

charmante, comme Junon, sur le mont Ida, s’enveloppe dans son transparent nuage ; elle s’abandonna, cœur, corps et âme, à ses chastes transports. Le parterre, ravi et charmé, la suivait de l’âme et du cœur dans ce septième ciel qu’elle a découvert. Moi cependant, ce soir-là, j’étais également partagé entre Mlle Taglioni et Mme de Melcy ; j’étais à la fois sur la terre et dans le ciel : Mlle Taglioni était si légère ! mais Mme de Melcy était si belle ! celle-là s’envolait si bien dans son nuage ! mais celle-ci était si près de moi ! oui, tout à côté de moi Elle tournait vers moi sa blanche épaule recouverte d’un fin duvet imperceptible ; ses cheveux noirs se posaient à peine sur ce cou d’un blanc mat ; son bras nu plus d’une fois se glissa dans ma loge, près de moi ! — Cependant les trois hommes assis derrière elle étaient occupés, chacun selon sa nature : le grand homme faisait du bruit, applaudissait à outrance et criait bravo ; le gros profitait du tapage de son voisin pour