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Page:Janin - Les catacombes, tome 4.djvu/80

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de madame prevost.

venaient se partager les dépouilles odorantes de Mlle Taglioni.

Je me retrouvai donc dans la rue avec mon jeune homme.

— Voulez-vous, lui dis-je, que je vienne à votre aide demain ?

Il me regarda tout étonné et comme si j’avais été aussi fou que lui. Cependant, comme j’avais l’air d’être sûr de mon fait, il accepta avec empressement cet appui inespéré ; et nous nous donnâmes rendez-vous chez moi pour le lendemain.

Le lendemain mon jeune homme fut exact : à neuf heures du soir il était chez moi en grand habit de bal.

— Eh bien ! me dit-il tristement, savez-vous quelque chose de notre bouquet ?

— Non, lui dis-je, je ne puis rien vous dire. Et d’ailleurs cela ne serait pas habile de reporter ces fleurs fanées et profanées aux pieds d’une autre femme ; mais, croyez-moi, vous êtes amoureux, donc vous êtes superstitieux