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Page:Janin - Les catacombes, tome 5.djvu/126

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d’alfred johannot.

en France ; alors s’introduisirent en France lord Byron et Walter Scott, les deux seuls Anglais auxquels nous ne gardions pas rancune pour la journée de Waterloo ; alors aussi les deux Johannot commencèrent à prendre leur part dans cette trêve faite pour les beaux-arts et par les beaux-arts. Ces deux jeunes intelligences si étroitement associées se mirent à étudier les poëtes nouveaux qui nous venaient de l’Orient et de l’Occident. Les dessins d’Alfred Johannot et de son frère Tony pour accompagner les poëmes de lord Byron, les chastes romans de Walter Scott, les touchantes élégies de M. de Lamartine furent acceptés en France comme le plus charmant commentaire qui se pût faire de toute cette poésie nouvelle. Il y avait déjà tant de passion, tant d’énergie dans ces adorables petites compositions d’Alfred Johannot ; il savait créer des femmes si belles, des jeunes hommes si pensifs il comprenait si complétement la pensée du poëte pourvu que cette pensée fut noble,