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triste, solennelle, chaste et religieuse, que jamais peut-être il n’y eut un dessinateur qui s’accommodât plus complétement avec les chefs-d’œuvre qu’il voulait représenter.

On peut dire qu’Alfred Johannot et Tony, son frère, son disciple, ont créé parmi nous une école inconnue de sages et spirituels dessinateurs et déjà cette école a produit bien des beaux livres, le Gil-Blas par exemple, la nouvelle édition des œuvres de M. de Lamartine qui est un chef-d’œuvre, le Vicaire de Wakefield, Paul et Virginie, la Chaumière indienne, Manon Lescaut, le Molière et enfin le Don Quichotte, dix à douze volumes pour lesquels il n’a pas fallu composer moins de quatre à cinq mille dessins. Et voilà justement un de ces résultats incroyables auxquels a contribué plus que tout autre par son exemple, par ses leçons, par ses conseils, cet infatigable improvisateur Alfred Johannot.

Quand il eut ainsi commencé sa réputation et sa fortune Alfred Johannot se mit à com-