malcion, Fortunata, pour mieux voir sa jambe. Ainsi, après avoir joué avec les vices, avec l’Empereur, avec la liberté, avec Virgile, avec le vieil Homère, avec le passé et le présent de la république, avec l’honneur, les voilà maintenant, les misérables et les insensés, qui jouent avec leurs femmes et avec la mort !
Le dessert couronne dignement cette œuvre gastronomique et philosophique. On répand sur le plancher du safran et du vermillon ; on apporte l’eau chaude ; un esclave imite le chant du rossignol, un autre esclave entonne un chant de l’Énéide ; le plaisant Habinnus s’abandonne à sa triste gaieté, et ne parle que de funérailles ; Fortunata, à demi ivre, s’abandonne à des danses obscènes ; Scintilla, plus ivre encore, trouve à peine la force d’applaudir Fortunata. En même temps les esclaves de cette maison inhospitalière, sur un geste du maître, et moins polis que les chiens du premier service, se précipitent dans la