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la comtesse

dernier salon, le gentilhomme qui donnait la main à la comtesse l’introduisit dans une galerie longue et vaste qui était comme un jardin d’hiver au milieu de cet hôtel. Le gentilhomme salua profondément la comtesse et la laissa seule. Mme d’Egmont, dont la curiosité était éveillée non moins que la crainte, voulut voir la fin de cette aventure. Elle s’avança toute seule et à tout hasard dans cette forêt de myrtes verts, de rosiers chargés de boutons et d’orangers en fleurs. Un gazon frais et fin s’étendait sous ses pieds ; une douce lumière éclairait ces beaux arbres ; on eût dit la fin et le calme et les douces senteurs d’un beau jour d’été. La comtesse arriva ainsi devant une espèce de cabane toute champêtre. C’était tout à fait une cabane de paysan : des murs rustiques, des arbres enlevés et chargés de leur écorce soutenaient le toit de chaume. La comtesse entra dans cette cabane ; le dedans de la cabane répondait tout à fait au dehors : les murs étaient badigeonnés à la