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Page:Jannet - Le capital, la spéculation et la finance au XIXe siècle, 1892.djvu/356

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CHAPITRE IX

LA BOURSE ET SON ROLE DANS L’ÉCONOMIE DES SOCIÉTÉS MODERNES


  1. La Bourse et les valeurs mobilières.
  2. Importance de ces valeurs dans les fortunes contemporaines.
  3. Les capitalistes et les marchands de titres.
  4. Les fonds internationaux et les arbitrages de Bourse.
  5. La concentration des marchés financiers et l’organisation corporative des bourses.
  6. La Bourse de Paris : le Parquet des agents de change et la Coulisse.
  7. Le Stock Exchange à Londres et à New-York.
  8. Les bourses allemandes.
  9. Les opérations de bourse : le comptant et le terme.
  10. Les deux instruments de la spéculation : 1° les reports ;
  11. 2° les marchés à prime.
  12. Les spéculateurs d’aventure ou les innocents à la Bourse.
  13. Le jeu et l’agiotage : la lutte des lois contre les mœurs.
  14. La psychologie de la Bourse : haussiers et baissiers.
  15. Comment le marché est mené par les rois de la Finance.
  16. Les agences véreuses de spéculation.
  17. Influence des crises de Bourse sur l’état économique d’un pays.
  18. La Bourse et l’opinion.
  19. Des impôts sur les transactions de Bourse comme moyen d’enrayer l’agiotage.

I. — La Bourse a pris graduellement dans la vie des peuples modernes une place telle que les moralistes austères, qui publient la cote sous la rubrique de temple de l’argent, y vont tous les premiers. Ils ont raison : car beaucoup des opérations qui s’y font sont parfaitement légitimes et elles sont nécessaires pour l’administration d’un patrimoine tel qu’il est ordinairement constitué. Seulement il y a dans ce temple des coulisses, voire des chausse-trappes, où, en dehors d’un petit nombre d’initiés, l’on ne s’aventure point impunément.

Puis, au milieu de cette masse de transactions, il se forme par moments des montées de hausse ou des déroutes de baisse analogues à ces fluctuations alternées du prix des marchandises que nous avons souvent signalées. Ces mouvements répondent généralement à des causes économiques appréciables ; mais ils sont souvent exagérés et poussés à l’extrême