Aller au contenu

Page:Jarry - Almanach du Père Ubu illustré, 1899.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

montre de l’État n’a pas besoin de ce conseil.

Le Fourneau. — Mais on dit beaucoup de mal de l’année cette armée, Père Ubu.

Père Ubu. — Qui a dit ça ?

Le Fourneau. — Déroulède, Pellieux, Gonse, Billot, Drumont, Marinoni, Xau et autres soldats militaires.

Père Ubu. — On a dû les poursuivre.

Le Fourneau. — Eh non, on a poursuivi M. Gohier, qui n’avait dit que la même chose.

Père Ubu. — Mais Urbain Gohier, c’est un nom de pape ou de templier, cet homme, de par ses ancêtres, mérite le bûcher.

Le Fourneau. — Pourquoi pas Boisdeffre ou Billot, comme Panurge, pour cuire ses moutons, brûlait les grosses souches pour en avoir les cendres ? — Mais c’est imprudent, Père Ubu, d’arrêter votre omnubu sous cette tour en chute, au bord de cette fontaine.