Page:Jarry - Le Surmâle, 1902.djvu/16

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oubliez, mon cher, qu’entre autres infirmités j’ai celle de ne pas comprendre l’anglais.

L’Aliment-du-Mouvement-perpétuel, traduisit le chimiste.

— C’est un nom alléchant, dit Bathybius. Qu’en pensez-vous, Marcueil ?

— Vous savez bien que je ne prends jamais de médecine… quoique mon meilleur ami soit médecin, se hâta-t-il d’ajouter en s’inclinant devant Bathybius.

— Il affecte vraiment trop de rappeler qu’il ne sait rien ni ne veut rien savoir, et qu’il est anémique, cet animal, grommela le docteur.

— C’est une chimie peu nécessaire, je crois, continuait Marcueil, s’adressant à William Elson. Des systèmes de muscles et de nerfs complexes jouissent d’un repos absolu, il me semble, pendant que leur