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Page:Jarry - Les Minutes de sable mémorial, 1932.djvu/129

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DE SABLE MÉMORIAL

séparer les mains, jointes par un ciment plus dur que la pierre ? Il est épouvantable de ne savoir si oui ou non elle me regarde. Hiboux ! rendez-lui ses yeux. — Éternel, je te parle comme à un ami, et je reconnais que tu peux me valoir ; mais ajoute deux ailes noires aux os forts de mes épaules pour que je poursuive le mâle qui s’envole par la cheminée avec l’œil d’où pend le nerf optique comme la queue d’un spermatozoaire. Et pour ravoir le second de la paire dépêche après sa femme le plus radieux et le plus rapide de tes anges, qui envient ma beauté comme j’envie leurs ailes rigides. — Hiboux, rendez-lui ses yeux — ou soufflez dans leur conque votre chant supraterrestre. Hiboux !… Hiboux !…

iii

Il y a beaucoup de livres dans la bibliothèque impersonnelle, et les murs, quand ils sont perpendiculaires au regard, sont de papier à lettre haut-rectangulairement quadrillé. Vulpian dit au Prolétaire à figure hexagonale où s’inscrivent les cercles de deux yeux jaunes (je voudrais ces yeux