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LA RÉGULARITÉ DE LA CHÂSSE

I

Châsse claire où s’endort mon amour chaste et cher,
Je m’abrite en ton ombre infinie et charmante,
Sur le sol des tombeaux où la terre est la chair…
Mais sur ton corps frileux tu ramènes ta mante.

Rêve ! rêve et repose ! Écoute, bruit berceur,
Voler vers le ciel vain les voix vagues des vierges.
Elles n’ont point filé le linceul de leur sœur.
Croissez, ô doigts de cire et blêmissants des cierges,

Main maigrie et maudite où menace la mort !
Ô Temps ! n’épanche plus l’urne des campanules
En gouttes lourdes… Hors de la flamme qui mord
Nait une nef noyée en des nuits noires, nulles ;

Puis les piliers polis poussent comme des pins,
Et les torchères sont des poings de parrirides.
Et la flamme peureuse oscille aux vitraux peints
Qui lancent à la nuit leurs lames translucides…