Page:Jarry Faustroll 1911.djvu/273

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
273
SPÉCULATIONS

L’essentiel est qu’il soit entendu que « tout ça, ce sont des histoires de chasse ».

L’État, par une manœuvre qu’il est difficile de ne point qualifier de frauduleuse, vend à d’honnêtes contribuables le droit d’occire diverses bestioles connues sous le nom de gibier, alors que l’existence desdites bestioles est, le plus souvent, imaginaire.



Il est, en effet, sans exemple que le chasseur qui arpente la petite ou la grande banlieue fasse tomber sous ses coups aucun animal sauvage.

Quant aux animaux domestiques, vaches, veaux, canards et dindons, des prohibitions sévères lui interdisent de les attaquer.

Il arrive même que la présence de ceux-ci fasse totalement défaut. Aussi le chasseur avisé, désireux d’égayer par la présence d’un être animé sa morne solitude, se fait-il quelquefois accompagner d’un chien.

Il est bon de ne traiter ce fidèle animal comme gibier qu’à la dernière extrémité. Un tel coup n’est jugé honorable que si la bête est reconnue enragée.

Les Chinois mangent, comme on sait, le chien domestique ; le chien est l’un des rares