Page:Jaurès - Action socialiste I.djvu/274

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qui rattachent l’enseignement supérieur à la puissance publique, nous n’entendons pas dénationaliser l’enseignement supérieur, de façon à proposer, à glisser de nouveau, sous prétexte de décentralisation, d’autres groupes universitaires qui prétendraient, eux, à leur part de puissance publique.

M. d’Hulst

Pas du tout !

M. Jaurès

Comment ! lorsque vous demandez que la collation des grades soit rendue à ces universités régionales libres, lorsque vous essayez habilement de les confondre avec les universités nationales et régionales à la fois qu’a préparées l’administration de l’enseignement public, n’essayez-vous pas de transférer aux universités catholiques une partie de la puissance publique ? J’entends bien : vous donnerez les grades, mais c’est l’État qui fournira le diplôme ; il sera fournisseur de papier. C’est à ce rôle qu’il aura été réduit par votre conception des universités.

Sur le second point, je ne sais pas le détail des choses dont vous avez parlé ; mais vous me permettrez simplement de vous répondre que c’est une prétention un peu étrange de subordonner aux convenances particulières de tel ou tel établissement privé les décisions