Page:Jaurès - Histoire socialiste, III.djvu/107

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Buzot va si loin en son fanatisme girondin et provincial qu’il ne se borne pas à décapitaliser Paris. Il ne se borne pas à regretter que la Convention y ait siégé. Il ne se borne pas à insister là-dessus par une note d’une vulgarité brutale.


Jean-Bon Saint-André
(D’après David)
Document contenu dans « Le Conventionnel Jean-Bon Saint-André » par M. Lévy-Schneider, et reproduit avec l’autorisation de l’auteur.


« Si, dans les élections, on eût connu au vrai l’état de la ville de Paris, la France était sauvée. Jamais la Convention n’aurait tenu ses séances dans cet endroit-là. »

Non, il indique encore que la Convention, réunie hors de Paris, aurait fermé ses portes à Danton, à Robespierre, à Marat, aux élus de Paris, condamnés sans doute pour meurtre, anarchie ou dictature. Paris hors la loi ! Paris anéanti politiquement ! Voilà le rêve insensé dont Buzot regrette de n’avoir pu préparer, pendant les opérations électorales, la réalisation. Et ce n’est point là le propos désespéré d’un vaincu, l’imaginaire et rétrospective revanche d’un proscrit. Dès son arrivée à la Convention, dès le 24 septem-