Page:Jaurès - Histoire socialiste, III.djvu/599

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« Le pire de tout cela, c’est le mépris affiché pour tout ce qui ressemble à de la probité et à des principes. L’impératrice est autocrate en Suède, démocrate en Pologne, monarchiste en France. Quelle contradiction ou plutôt quelle impudeur publique ! La Prusse a fait dire aux cercles rhénans qu’elle paierait les dépenses de ses troupes avec des bons, avec des bordereaux qu’elle mit déjà en circulation lors de la guerre de Sept ans, et qui furent si mal remboursés. Les cercles sont impuissants et il faut qu’ils supportent tout ce qui plaît aux forts ; et ils sont liés par la protection insensée qu’ils ont accordé aux émigrés français, sans lesquels la Prusse et l’Autriche n’auraient jamais trouvé un prétexte pour attaquer la France.

Joseph d’Orléans.
(D’après un document du Musée Carnavalet.)


« C’est bientôt dit que les Jacobins vont trop loin, mais qui peut nier que si, un seul moment, ils quittent la partie, la contre-révolution est faite ? Celle-ci est souhaitée par tous ceux qui parlent contre les Jacobins. En un moment où un poids aussi lourd est jeté dans la balance, ils ont besoin de la tenir de toutes leurs forces pour la faire pencher vers eux. Et c’est de cet