sa terre, il est rare qu’il fasse usage des actions qui lui appartiennent proprement comme propriétaire, telles que le writ de droit, ou le writ d’entrée,
mais il poursuit, au nom de son tenancier, par le writ d’expulsion. D’ailleurs,
en Angleterre, un bail à vie de la valeur de 40 shillings (environ 40 francs)
de rente annuelle est réputé franche-tenure, et donne au preneur du bail le
droit de voter pour l’élection d’un membre du Parlement, et comme il y a
une grande partie de la classe des paysans qui a des franches-tenures de
cette espèce, la classe entière se trouve traitée avec égard par les propriétaires, par rapport à la considération politique que ce droit lui donne.
Je ne crois pas qu’on trouve en Europe, ailleurs qu’en Angleterre, l’exemple d’un
tenancier bâtissant sur une terre dont il n’a point de bail, dans la confiance
que l’honneur du propriétaire l’empêchera de se prévaloir d’une amélioration
aussi importante. Ces lois et ces coutumes, si favorables à la classe des paysans, ont peut-être plus contribué à la grandeur actuelle de l’Angleterre que
ces règlements de commerce tant prônés, à les prendre tous ensemble.
« La loi qui assure les baux les plus longs et les maintient contre quelque espèce de succession que ce soit, est, autant que je puis savoir, particu-