Page:Jaurès - Histoire socialiste, IV.djvu/161

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prolonge, de la dégradation humaine qui se poursuit. Et je ne sais rien de tragique comme cet acte d’accusation qui, à travers la royauté déjà condamnée, frappe tout un monde et menace même le monde nouveau. Il me

Portrait de Marat
(D’après une peinture du Musée Carnavalet.)

semble que Marat, trop engagé désormais dans la lutte politique, dans les batailles de la Convention, dans les conflits et les combinaisons des partis, trop exclusivement préoccupé d’abattre la Gironde, les adversaires immédiats, que tous les jours il calomnie et qui le calomnient tous les jours, n’a plus cette profondeur d’accent. Et peut-être ne l’a-t-il jamais eue. Ainsi, dès ses débuts,