Page:Jaurès - Histoire socialiste, V.djvu/21

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prise de corps de la Cour des aides entraînait, malgré la liberté provisoire, l’interdiction des fonctions publiques. Tout en continuant à lutter contre l’acquittement des droits d’entrée et de vente qu’on ne pouvait parvenir à percevoir, ce qui nécessita, à la fin d’avril 1791, l’envoi de deux cents hommes de cavalerie, il fut élu, le 23 mars, à Roye, par le quartier Saint-Gilles, « commissaire pour la recherche des biens communaux de cette ville », et soutint

Partie de l’acte de vente modifiée par Babeuf.
(Greffe du tribunal de Beauvais.)


que d’anciens officiers municipaux de Roye avaient usurpé des terrains communaux dont, à leur exemple, « la municipalité constitutionnelle… gaspillait scandaleusement le revenu et se l’appropriait sous divers prétextes ». Ses réclamations à cet égard le firent arrêter le 5 avril, par la municipalité, qui avait le droit de le garder huit jours en détention comme perturbateur, conduire à la prison de Montdidier et dénoncer, le 7, par cette même municipalité et le maire Longuecamp, à l’accusateur public du tribunal de cette dernière ville, sous prétexte qu’il engageait le peuple par écrit et par discours à s’emparer du « marais de Bracquemont » et « que les maximes du dit Babeuf répandues