compte de l’entretien dans une lettre saisie lors de l’arrestation de Babeuf et actuellement aux Archives nationales (F7 4277). « Nous savons, avait dit Barras, que les patriotes préparent un mouvement » ; il avait cherché à en apprendre davantage et fait à Germain des avances significatives ; de plus, le 20 floréal (9 mai), pour tendre évidemment un piège aux conjurés, pour endormir
toute défiance de leur part, sinon il se fût borné à les prévenir de la découverte de leur conspiration, il leur faisait offrir de se mettre à la tête de l’insurrection ou de se constituer en otage au faubourg Saint-Antoine : cette offre venait le lendemain du jour (19 floréal-8 mai) où le Directoire avait lancé un mandat d’arrêt contre 34 des principaux conjurés, et l’original de ce document, qui est aux Archives nationales (A F III, 42), porte la signature de Barras.
« De sa vie, Barras n’aura ma confiance », avait écrit Babeuf dans son